Le Bachelier (1881), deuxième volet de la trilogie de Jacques Vingtras, est dédié à "ceux qui, nourris de grec et de latin, sont morts de faim". Dans ce roman en partie autobiographique qui est la suite de L'Enfant, Vallès dénonce une société qui livre à la misère et au chômage ceux qu'elle a prétendu éduquer. Jacques Vingtras refuse d'être un "laquais": il sera écrasé. Ecrasé, mais non résigné. Car par-delà le constat d'échec, Le Bachelier est un acte d'espoir, faisant entendre la voix d'un homme qui, seul, pauvre et humilié, conserve la foi et proclame le devoir d'être libre: "Derrière moi, il y aura peut-être un drapeau, avec des milliers de rebelles."